L’inquiétude dépasse aujourd’hui les frontières du soleil levant. Depuis le début de l’année, un virus inconnu saillit la population de Chine. Il a déjà fait près d’une trentaine de morts jusqu’à présent. Bien que la propagation soit plus ou moins sous contrôle, les pays avoisinant comme la Thaïlande et Hong-Kong ont pris des mesures préventives. La panique gagne même les Etats-Unis, une destination d’affaire très prisée en Chine. L’OMS et les autorités chinoises craignent la réapparition d’une pneumonie de type Sras, hautement contagieux. Cette dernière ayant coûté la vie à plus de 650 personnes en 2002-2003.
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Identité et origine incertaines du virus
Le virus qui s’apparente à une pneumonie et qui se propage au sein de la population de Chine serait en fait un nouveau type de coronavirus. Cette souche peut provoquer des maladies bénignes comme le rhume. Elle peut aussi entraîner des versions plus graves comme le Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) . Ce dernier est particulièrement redouté car il est hautement contagieux et potentiellement mortel.
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Mais les autorités chinoises ont vite écarté la réapparition de cette catastrophe sanitaire. Car en effet, elle a été déclarée complètement éradiquée depuis des années.
La mystérieuse pneumonie est apparue vers la fin du mois de décembre dans la ville de Wuhan (avec 11 millions d’habitants), au centre du pays.
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Les enquêtes approfondies ont permis de localiser le foyer de l’épidémie qui est un marché en gros de fruits de mer et de poissons. Lequel a été fermé dès le 1er janvier. Mais cela n’a pas empêché le virus de se propager et de gagner les villes avoisinantes.
Combien de personnes sont contaminées ?
A Wuhan, la ville où les premiers cas de contamination ont été déclarés, au moins 45 malades sont recensés. Depuis, 5 personnes sont mortes du virus dont 4 hommes âgés de plus de 38 ans. Ces dernières sont des personnes âgées avec un état de santé déjà fébrile. Les manifestations plus graves de la maladie apparaissent au bout de 5 jours après la contamination.
Mais l’estimation dénonce une centaine de contamination probable. C’est-à-dire beaucoup plus que les chiffres officiels. Des données obtenues par des scientifiques d’un centre de recherches de l’Imperial College à Londres. Environ 1000 personnes seraient même plus proches de la réalité en 15 janvier, un bilan soutenu par l’OMS.
Trois cas, deux en Thaïlande et un au Japon, ont également été déclarés.
Pour que Wuhan ait exporté le virus vers d’autres pays, il faut qu’il y ait beaucoup plus de cas que ce qui a été annoncé par les autorités chinoises. Ce qui inquiète de plus en plus les pays étrangers.
En effet, un virus de type Sras est tout à fait inquiétant et risque de devenir rapidement incontrôlable. Pour rappel, 650 personnes ont péri de la maladie en 2002-2003 sur le territoire chinois et à Hong-Kong.
Aux frontières de plusieurs pays étrangers, les préventions et les mesures de sécurité de multiplient.
Les États-Unis ont annoncé qu’ils commençaient à filtrer les vols en provenance de Wuhan à San Francisco, à New York et à Los Angeles. Les passagers seront examinés par les équipes médicales mais pas systématiquement soumis à un prélèvement.